🚲 Aimée sur la Vélodyssée, un voyage vert de surf et découverte, un bon début de mon année de césure…
Je suis descendue le mois de septembre 2023 de ma home base Plouhinec (56 Morbihan, Bretagne) d’une manière durable et éco-responsable vers l’île d’Oléron avec ma remorque, ma tente, de quoi cuisiner, mon maillot de bain ainsi que ma planche de surf en suivant la Vélodyssée !
J’aimais montrer qu’on n’a pas besoin d’aller loin pour découvrir d’autres cultures, d’autres paysages. Cela était mon premier voyage seule et à vélo, que j’ai pu faire grâce à la bourse Zellidja.
🚲 UNE BOURSE DE VOYAGE : ZELLIDJA
Les bourses de voyage Zellidja proposent un soutien financier et des conseils aux jeunes de 16 à 20 ans (inclus) qui s’engagent à partir seuls, au moins un mois, sur la thématique de leur choix, dans le ou les pays de leur choix.
Comme thème et projet d’étude, j’ai étudié l’impact du surf sur la côte Atlantique française. Ceci m’a permis d’approfondir ma passion et d’avoir une ligne qui me guidait durant mon voyage.
La fondation m’a poussée à développer mon idée de voyage : création d’un budget, organisation des logements, planning, transport, questions de sécurité…. Une fois que le voyage était accepté, Zellidja proposait également un rendez-vous sur Zoom et un dossier donnant des conseils de sécurité. Donc, je me sentais bien préparée avant de partir.
En contrepartie, il faut rendre un journal de bord, un rapport de son projet d’étude et un carnet de compte.
🏄♀️MON SURF TRIP A VELO
Tout le monde me disait "Tu ne peux pas combiner deux sports, il faut en laisser un à la maison." Têtue comme je suis, j’ai décidé de tenter le coup. Le surf est ma passion et je ne me voyais pas passer devant plein de spots de surf sans ma planche. Je n’ai pas de regrets même si c’était un challenge parfois.
Physiquement c’était mieux que je pensais, je n’ai pas du tout eu de courbatures et les journées de surf dans l’eau froide ont fait du bien aux muscles je pense ! Mentalement, les moments sur ma planche m’ont fait un énorme bien, je pouvais laisser mon vélo de côté, penser à autre chose que le voyage et le planning des prochains jours.
En y repensant, le surf était quelque chose d’indispensable pour moi durant ce voyage. Je me suis quand même rendu compte que faire un surf trip à vélo n’était peut-être pas la meilleure option. Avec le surf, on est tellement dépendant de la houle, de la météo et l’exposition des plages, qu’on veut pouvoir checker différents spots, pouvoir bouger si il y a des belles vagues prévues quelque part et réagir rapidement si les prévisions changent. A vélo tout prend plus de temps, on ne se déplace pas très facilement et donc on choisit la plus part du temps le spot le plus proche, mais cela n’est pas forcément le meilleur.
⛺Camping life
Je n’avais jamais vraiment fait de camping pour plus longtemps qu’un week-end, et je n’avais pas le matériel non plus. Mais une chose que je peux vous dire c’est que j’ai ADORE. Les bikepackers
que j’ai rencontrés me disaient qu’ils n’aimaient pas du tout la partie "camping" du voyage et qu’ils avaient hâte de retourner sur le vélo. Moi c’était l’inverse, je préférais la partie camping, cuisiner sur un réchaud, me débrouiller avec des affaires et aliments basiques, me réveiller pratiquement dehors en même temps que le soleil et pouvoir être proche des plages et de la mer. Cette manière de voyager me demandait d’être créative et inventive.
Se réveiller avec une vue juste incroyable, le lever du soleil, le bruit des oiseaux ou le son des vagues qui déferlent devant moi chaque matin... était magique et me donnait une énergie positive. Ça te donne un sentiment de la vie pure et simple.
🎒 LE VOYAGE SEULE
Le voyage seule était quelque chose que je n’avais jamais expérimenté auparavant, mais c’était, comme tout, une très bonne expérience et m’a beaucoup appris sur moi-même et sur la manière dont j’aime voyager.
Un des points positifs est la flexibilité. La flexibilité est quelque chose que j’apprécie beaucoup, avoir le pouvoir de faire ce que je veux, quand je veux et où je veux.
Le voyage seule, et surtout ce voyage, m’a apporté plus de confiance en moi, je me sens plus sûre de moi maintenant. C’est quelque chose qui sera et restera toujours avec moi. Je dois avouer que le fait de toujours être seule n’est pas quelque chose que j’appréciais à tout moment. J’avais parfois envie de vivre cette aventure avec quelqu’un. Néanmoins, le fait d’être seule te donne beaucoup de temps de réflexion et la liberté totale pour changer de plans et projets.
🚲 LE VOYAGE A VELO
La durabilité est un sujet qui me tient énormément à cœur, pouvoir voyager en laissant un minimum d’impact sur l’environnement. Je n’étais pas du tout cycliste avant de commencer ce voyage, mais depuis, je ne peux pas imaginer partir en vacances ou faire un voyage sans mon vélo.
Mon vélo est devenu mon meilleur ami. C’est du slow travel, un voyage vert, sans stress et cela permet de voir plus en détail une région, de la respirer, de la sentir et de la découvrir d’une manière douce. Mais il ne faut pas vouloir tout visiter et tout voir.
Honnêtement, psychologiquement c’était compliqué. Sans effort physique on ne bouge pas. J’ai découvert que le rythme de la plupart des bikepackers c’est-à dire, se réveiller, ranger les affaires, prendre la route, faire des kilomètres, arriver à la destination, remettre la tente qui est généralement mouillée, cuisiner et tout ce qui va avec, puis se coucher tôt pour rester en forme ne me plaisait pas. J’ai commencé par cette routine mais dans la situation dans laquelle j’étais, seule, avec une remorque et une volonté d’aller surfer, ce n’était pas durable pour moi. Le voyage à vélo m’a donné une certaine liberté pour changer mes projets. Donc c’est aussi pour ça que, mi-route, je me suis permis de modifier mon itinéraire.
🌊 UN PETIT RECAP
Ayant un peu de recul sur le voyage, en y repensant, je suis ultra contente d’avoir fait ce trip ! J’ai appris plein de choses et j’ai grandi en moi. Avant de partir j’étais tellement stressée, j’avais peur mais j’étais excitée de partir seule. Maintenant faisant mon 2e trip seule, bien sûr que je suis nerveuse mais je me sens plus confiante et sûre de moi.
Dans ce voyage, il y avait pleins de première fois pour moi. Premier voyage à vélo, première fois seule et première fois en camping pour plus longtemps qu’un week-end, donc je suis sortie de ma zone de
confort à fond...
Commencer cette année de césure par ce voyage a été une très bonne décision, je sais un peu plus sur la manière dont j’aime voyager, les endroits qui m’attirent, le moyen de transport que j’aiment bien.
❓ MON PROJET D’ETUDE
Le projet d’étude m’a forcé à aller voir les gens, à poser des questions, à aller un peu plus profond dans la conversation même.
Je me suis rendu compte que ce n’était pas un sujet très facile dans le sens où je ne peux pas me baser sur que des interviews car je n’ai pas rencontré autant de personnes concernées qui pouvaient me donner leurs expériences.
Le surf commence à vraiment avoir une place dans la société d’aujourd’hui et est moins vu comme un sport de hippie qu’autrefois, c’est plutôt à la mode, il y a donc un vrai intérêt d’en faire un sport qui aura un impact positive. Pour continuer à pratiquer ce sport, il faut prendre soin de l’environnement marin, trouver des solutions plus écologique pour fabriquer les planches et les combinaisons et trouver un bon équilibre entre les conséquences pour la nature et les effets économiques. On trouve déjà de bonnes initiatives à l’échelle locale ainsi que chez quelques grandes marques de surf mais est-ce que ça va assez vite ? On verra !
Aimée, 18 ans
Voyage du 31 aout au 30 septembre 2023
Vélodyssée = véloroute qui traverse la Bretagne et longe l’Atlantique jusqu’à la Côte basque
Bikepacking = faire du tourisme à vélo pendant plusieurs jours, avec peu d’affaires