Peux-tu nous raconter ton expérience de jeune fille au pair ?
J’étais dans une famille de 2 enfants, dans la banlieue de Sydney, à Cheltenham. Je m’occupais d’un petit garçon de 6 ans, Liam et de sa petite sœur, Stella qui était atteinte d’un trouble d’immunodéficience, appelé DOCK8. Elle a subit une greffe de la moelle osseuse. Quand je suis arrivée, elle venait tout juste de rentrer de 9 mois à l’hôpital. C’était donc très dur de l’approcher car elle réclamait que sa mère.
Concernant Liam, je m’occupais donc principalement de lui. C’était d’ailleurs pour ça que la famille avait besoin d’une jeune fille au pair, car Stella demandait beaucoup de temps et d’attention. Je préparais donc le petit déjeuner de Liam, le faisais mettre son uniforme puis l’amenais à l’école. Je préparais aussi sa lunchbox et l’amenais à ses activités sportives. Pendant qu’il était à l’école, certains jours, je faisais les tâches ménagères, la cuisine, les courses… Si je voulais, je pouvais aussi prendre du temps libre. Voici une journée type.
Quelles étaient tes motivations avant le départ ?
Ma première motivation était l’apprentissage de la langue anglaise. Il est vrai qu’il est important aujourd’hui de parler, au moins une deuxième langue. De plus, je souhaitais découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, tout en étant en « sécurité » dans une famille et partager des moments avec eux.
Comment as-tu monté ce projet ? Quelles ont été les démarches ?
J’ai pris quelques mois pour monter ce projet. Les premiers mois étaient surtout consacrés à la réflexion, si j’étais vraiment sûre de vouloir partir (car oui, partir toute seule à l’autre bout du monde, sans parler un mot d’anglais peut faire peur). Je suis partie en janvier 2018, j’ai donc pris contact avec une agence au pair « Les Pipelettes » en début 2017 afin de me renseigner et j’ai commencé mon dossier en septembre. J’avais un formulaire d’inscription à compléter en anglais, avec mes informations personnelles, mes préférences en termes de famille, de conditions de travail et lieu de séjour, mes expériences de garde d’enfants et les références, une lettre de motivation en anglais et des photos…
J’ai ensuite eu mon entretien avec ma famille en novembre et j’ai eu une réponse positive de leur part, quelques jours après. Ensuite, j’ai fait toutes les démarches (passeport, demande de permis international, nouvelle carte bancaire, souscrire à une assurance…). J’ai décollé pour Sydney le 3 janvier 2018.
Combien étais-tu rémunérée ?
Il faut savoir qu’en Australie, la rémunération se fait par semaine. Je touchais donc mon argent tous les vendredis soir. J’avais 220 AUD (dollars australiens), ce qui équivalait, à l’époque, à environ 135 euros. À côté de ça, j’étais logée, nourrie, blanchie et j’avais mes weekends de libre.
Est-ce que l’apprentissage de la langue a été difficile ?
Je suis partie avec un niveau très bas en anglais. Le premier mois était, en effet, compliqué. Mais j’ai très vite progressé. La famille m’a beaucoup aidé. Maintenant, j’ai un très bon niveau qui me permet de communiquer facilement en anglais.
Comment s’est passé l’intégration dans la famille ?
La famille m’a tout de suite très bien accueillie et intégrée parmi eux. J’ai eu de la chance d’avoir de très bonnes relations avec eux, que ce soit avec les parents ou les enfants. Aujourd’hui, je suis toujours en contact avec eux, et j’aimerai bien sûr leur rendre visite, si un jour j’en ai l’occasion.
Qu’as-tu retenu d’une telle expérience ?
Premièrement, j’ai été très chanceuse de tomber sur cette famille. J’ai pu progresser en anglais et gagner en maturité. Pour moi, l’Australie est un pays incroyable. J’ai pu découvrir de magnifiques endroits et faire de belles rencontres. J’ai rencontré beaucoup de français(e)s, notamment des jeunes filles au pair. Ce qui était bien le weekend, c’était de se retrouver, et de faire nos petites expéditions ensemble. Si c’était à refaire, je serai restée plus longtemps en Australie pour en découvrir encore plus. Mon regret est que je n’ai pas profiter autant que je le voulais, même si j’ai vu de magnifiques endroits.
Des conseils à donner à des jeunes qui souhaitent partir ?
Foncez ! Que ce soit pour être au pair, faire du wwoofing, du volontariat.. une expérience à l’étranger est toujours bénéfique et je le recommande à tous. N’ayez pas peur de partir, même seul(e). C’est une expérience vraiment enrichissante, qui peut vous apporter que du positif. Je conseille aussi d’avoir de l’argent de côté avant le départ.