Accueil > Découvrir le Monde > Témoignages > 1 - Volontariat > Adeline - Volontaire européenne en Italie

Adeline - Volontaire européenne en Italie

Adeline a réalisé une mission du Corps Européen de Solidarité. Son projet, dans le domaine culturel et créative, s’est déroulé en Italie durant 12 mois. Elle nous raconte son expérience.

Le projet : MateraHub est un consortium de projets européens, dans le secteur des Industries Culturelles et Créatives.

De manière simplifiée, la structure est dirigée par trois chefs. Elle est composée d’une équipe de projects manager - dont le rôle est de créer et porter les projets européens - et d’un service communication.

Majoritairement les projets consistent en la création de workshop (ateliers de travail, rencontres) pour aider des profils entrepreneuriaux (artistes, artisans, acteurs dans le secteur du tourisme ...) à développer des compétences pour soutenir leur activités (ex : compétences digitales, business strategy).

Durant cette année je me suis intégrée au service Communication. J’ai travaillé principalement à la création des identités visuelles des projets européens. Sur la fin de l’expérience, j’ai réussi à travailler sur des projets de création de contenus et de montage vidéos/podcast.

La vie de tous les jours  : J’ai vécu un an dans la ville de Matera dans le sud de l’Italie. Ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO (3ème plus vielle ville du monde encore habitée) et capitale européenne de la Culture 2019.

J’ai vécu dans un appartement en colocation avec 8 autres volontaires qui se sont succédés durant 1an. Il y a eu des moments très compliqués – choc des cultures, des personnalités – mais également des périodes de confinement totales. Il y a eu des tensions mais ça nous a aussi permis de nous rapprocher les uns des autres et de créer des relations fortes.
Avec le confinement et le couvre-feu, durant les 6 premiers mois il a donc été difficile de se créer une vie sociale en dehors des autres volontaires du programme Erasmus. Le contact avec la langue italienne était aussi très limité. Par la suite, la ville s’est « rouverte ». On a enfin pu découvrir la ville de Matera avec ses commerces, bars, restaurants, monuments et la vie culturelle. Nous avons pu rencontrer de nouvelles personnes, sortir de la ville et découvrir les alentours.

Matera est une ville qui illustre parfaitement la slow-life attitude. Une ode à l’instant présent. Il m’a fallu un peu de temps pour la découvrir, la comprendre, elle et ses habitants et finalement m’y sentir bien. Le fait de ne pas avoir de voiture à disposition a été très difficile à vivre pour moi, dans cette petite ville isolée car très mal reliée par les transports en commun. Mais grâce aux amis que je me suis faite, qui eux étaient mobiles, j’ai pu avoir la chance de vivre une autre Matera.
Les temps forts :
1er temps fort :
 Sans hésitations, je pense directement au confinement total d’un mois et demi quand nous avons été testées positives au Covid avec mes deux autres colocataires. Cela a été très difficile de devoir rester enfermées 24h/24. Mais nous l’avons bien vécu entre nous et cela nous a beaucoup rapproché.
2nd temps fort :
 Il y a les 1ers 6 mois que l’on a passé majoritairement entre volontaires et les 6 mois d’après avec les amis, les habitants et commerçants de Matera, la découverte de la culture italienne mais surtout « Materanaise ».

Mes apprentissages  :
J’ai eu beaucoup d’occasions de me retrouver hors de ma zone de confort. Ça a été très intense émotionnellement. Mais ce sont des occasions en or pour apprendre à se connaitre et pour grandir personnellement et professionnellement.
D’un point de vue culturel, je me pensais très ouverte d’esprit. Je me suis rendue compte en vivant au quotidien avec des cultures différentes (celle des volontaires et celle italienne), qu’il n’était finalement pas si évident d’accepter - pour des choses très simples comme la manière de s’organiser, de se donner des rendez-vous - que mon mode de faire, mes habitudes, ne sont que les miennes et non l’unique manière de voir les choses.

Accepter qu’il n’y ait pas une culture qui a « raison », mais se rendre compte que pour une même situation, il y a différentes visions et manières de faire.

Si j’avais un conseil à donner, ça serait : Dire oui à toutes les opportunités qui se présentent, le plus souvent possible.

Si je devais résumer mon CES en une phrase, ça serait  :
Une source de rencontres et d’apprentissages incroyable. Merci l’Union Européenne pour tous ces programmes Erasmus. Dans une vie on a peu d’occasions de ce type pour vivre ce genre d’expérience qui ne ressemble à rien d’autre. Rencontrer, partager un quotidien, vivre des expériences fortes avec autant de cultures différentes, dans un cadre qui nous assure un minimum de sécurité financière, un toit, une assurance santé de manière aussi simple, c’est très rare.

Mise à jour mardi 9 novembre 2021, par Volontaire BIJ

Les plus du Bij