Le projet :
Ma mission était d’assister une institutrice dans une école maternelle spécialisée dans l’accueil d’élèves malentendants ou sourds. Au quotidien, je jouais donc avec les enfants, aidait la maîtresse a surveiller les enfants, a leur servir a manger le midi et aux goûters, je proposais aussi quelques activités manuelles qui changaient leurs habitudes et leur routine.
La vie de tous les jours :
J’ai eu la chance de vivre à deux pas de Lisbonne, dans une grande maison juste en face de la mer avec une 20aine d’autres volontaires tous venus des 4 coins de l’Europe. Je vivais avec une coloc de chambre, après un peu d’appréhension à l’idée de partager ma chambre avec une autre personne, je le suis vite rendue compte que ça allait évidemment forger des amitiés en or et durables. J’ai aimé le fait de pouvoir être toujours entourée et accompagnée en cas de coup de mou et aussi le fait de pouvoir prendre des moments pour moi via des balades dans la ville ou des séances d’escalade proche de chez moi. La diversité de possibilités à Lisbonne est énorme, c’est assez grand pour s’isoler dans la foule et assez petit pour s’y sentir chez soi.
Les temps forts :
Un des points positifs a été évidemment de vivre dans une grande maison avec pleins de volontaires, ce qui m’a apporté beaucoup de richesse de points de vues différents et de façon de penser et de faire qui ont chamboulé en bien mon ouverture d’esprit et mon adaptation.
Un lieu qui m’a vraiment marqué a été un lieu culturel associatif qui a ouvert juste a mon arrivée à Lisbonne donc j’y étais des l’ouverture et c’est vraiment un endroit où je le sentais chez moi et pouvais être pleinement moi même. Un lieu où j’ai pu écouter de la musique live, une chose qui me manquait énormément après avoir toujours vécu avec de la musique autour de moi ; un lieu où j’ai rencontré des gens très sympas et ou j’avais envie d’emmener mes amis et mes proches.
Justement, la visite de ma famille et d’amis à Lisbonne a été je pense un des meilleurs moments de mon expérience, me permettant de prendre un recul énorme sur ce que j’avais vécu pendant quelques mois et de vraiment résumer mon expérience en leur montrant tous les endroits que j’avais aimé au point qu’il etait important pour moi de leur faire visiter. J’ai aussi realisé a quel point j’avais évolué linguistiquement et j’avais pris confiance en moi quand les deux mondes de : mon année de césure au Portugal et ma famille bretonne se sont rencontrés, c’etait vraiment un choc positif de confronter les deux mondes, deux bulles qui ne sont pas faites pour être ensemble mais qui se croisent l’espace d’une semaine ou deux de visite de proches.
Évidemment il y a aussi des points négatifs que chaque personnalité va vivre différemment lors d’une expérience à l’étranger mais je dirais que ce qui m’a le plus dérangé et fait peur est l’idée de voir mes amis du lycée s’éloigner de moi, de se faire de nouveaux amis et l’impression permanente de rater des choses dans leur vie. Croyez moi, ce sentiment part dès le retour et les retrouvailles, même après avoir pensé pendant des mois que je m’éloignais de mes amis et que je t’avais pleins de trucs auxquels j’aurais aimé assisté, au final, rien n’a changé dans nos relations et il faut se rappeler que les expériences que j’ai vécu, eux ne l’ont pas vécu non plus. C’est juste peut être difficile d’accepter que chacun vie sa vie de son côté mais dès qu’on se voit, rien n’a changé ;)
Pasteis de Nata
Mes apprentissages :
Je pense que le volontariat est une vraie solution pour se retrouver face a soi même et prendre le temps de réfléchir et de prendre du recul sur nous même, prendre confiance en soi et développer des amitiés qui nous semblent d’abord éphémères mais qui, avec le temps, sans me qu’on s’en rende compte deviennent des relations a long terme.
La confiance en soi ça veut dire beaucoup de choses : apprendre a avoir assez confiance en soi pour vivre seul dans une ville et un pays inconnu, se repérer dans son nouvel environnement, tout recommencer relationnellement parlant avec des nouvelles personnes loin de notre cocon familial et amical, apprendre une nouvelle langue ou perfectionner son anglais, faire des choses à l’étranger qu’on aurait pas osé ou meme pensé faire en france : s’affranchir de la peur du regard des autres.
Si j’avais un conseil à donner, ça serait :
Lancez vous ! Je sais que si vous lisez ce texte c’est que vous pensez partir à l’étranger en volontariat. Alors vraiment, OSEZ ! Cette expérience peut être effrayante en y pensant mais il faut savoir que si vous voulez faire du volontariat c’est la meilleure solution pour commencer, les volontaires sont accompagnés du début à la fin par la structure d’envoi et d’accueil, c’est vraiment une ouverture très saine et sécurisée pour commencer une aventure dans le volontariat. Ça permet d’engager une relation de confiance avec le volontariat pour ensuite ne pas avoir peur d’oser d’autres formes d’engagement volontaires (Wwoofing, au pair…).